Horrible bilan de la violence faite aux femmes
année 2021

Dans le cadre des commémorations du 6 décembre 1989, nous pensons important de souligner les 17 féminicides de l'année 2021. Entre le 5 février 2021 et le 5 novembre 2021, 17 femmes, âgées de 24 ans à 60 ans, ont perdu la vie. Mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Et...35 orphelins voient leur vie basculer d'un coup, du Nord-du-Québec à Montréal Nous sentons le besoin de nommer ces femmes pour leur donner un peu d'humanité et leur offrir notre solidarité.

Romane Bonnier
Anna Vitangak
Andréanne Ouellet
Rajunder Prabhneed Kaur
Nathalie Piché
Lisette Corbeil
Zoleika Bakhtiar
Dyann Serafica-Donnaire Kataluk Paningayak-Naluiyuk
Rebekah Harry
Nadège Jolicoeur
Carolyne Labonté
Myriam Dallaire
Sylvie Bisson
Nancy Roy
Elisapee Angma
Marly Edouard

Leurs pas, leurs cris, leurs silences raisonnent dans nos têtes,
nos cœurs, nos corps, nos âmes.

 

Les féminicides...un fléau social exacerbé par le confinement au Québec et aussi dans le monde entier. Ils mettent en lumière, encore une fois, la violence faite aux femmes : excision, domination religieuse, interdits d'étudier, de travailler, de créer ; soumission, pauvreté financière, discrimination salariale, mariages forcés, harcèlement de rue, en ligne, au travail, trafic, etc.

Les féminicides ne sont donc que la pointe de l'iceberg. L'État et la société manquent à leur devoir de protéger TOUS ses citoyens. Se tourner entièrement vers les victimes devraient guider toutes les démarches d'aide. Le nouveau Tribunal spécialisé en violence conjugale et sexuelle est un pas, à notre avis, dans la bonne direction pour redonner aux victimes un peu de dignité.

Les mesures financières pour l'hébergement des femmes et de leurs enfants sont cruciales mais ne suffiront pas. De nombreuses femmes n'ont pu recevoir d'aide, faute de places dans les centres d'hébergement durant le confinement. Les appels se sont multipliés ! Les femmes hébergées doivent de plus être accompagnées pour reprendre confiance en elles et reprendre leur vie en main. Il semble que l'éducation doit faire un virage à 180 degrés, c'est évident !

En parallèle, il faut continuer d'accueillir les femmes victimes de violence tant que les avancées sociales ne sont pas au rendez-vous. Toutes ces violences sont lourdes de conséquences pour notre société. QUE POUVONS-NOUS FAIRE ? Être vigilants et vigilantes, donner notre soutien, notre aide à la victime et briser ainsi la honte ressentie par celle-ci. Loin de passer seulement par les individus et les familles, la solution passe aussi par les institutions qui ont une grande responsabilité et un très grand rôle à jouer.

 

Le comité des femmes